Présentation du projet :

Alors "Grolles aux pieds, sac sur le dos et en avant compagnons..."

mardi 31 août 2021

GR70 Le bilan de cette première partie

Ceux qui sont abonnés le savent, la première partie du GR70 est donc terminée. On peut même dire un peu plus puisque nous avons fait une petite pénétration dans la Lozère avec la montée au sommet de Finiels.

Impossible effectivement de repartir sans y monter donc !


11 jours de marche avec au total près de 170 km sur les sentiers et une bonne quinzaine de kilomètres supplémentaires car même la journée de repos à fait l'objet d'une petite sortie dans la petite ville de Langogne sans oublier certaines petites liaisons.

Donc coté chiffres le GR ce fût :

- 11 étapes

- Distance : 171 kilomètres

- Dénivelé positif : 5122 mètres 

- Dénivelé négatif : 4526 mètres


Nous sommes partis en autonomie totale, nous ne voulions pas être contraint à rejoindre un hébergement (sentiment de liberté totale). Coté eau: nous avions tous les deux, deux bouteilles d'un litre vingt cinq. Nous n'avons jamais manqué d'eau, il faut savoir identifier les points d'eau disponibles sur le parcours. La majeure partie des fontaines sont potables, celles qui ne l'étaient pas furent tout de même utilisées avec les comprimés de purification. Coté alimentation, adeptes des repas lyophilisés pour le soir nous avions quasiment de quoi tenir presque 15 jours. Concernant les repas du midi le premier chargement permettait de tenir cinq jours sans le pain. Le retour d'expérience, surtout avec cette chaleur est que cela fut bien plus qu'il n'en fallait surtout sur cette première partie où il nous a semblé en tout cas facile de se ravitailler. Des sacs que nous aurions certainement du alléger. En tout cas parfois, la jalousie des sacs du midi des randonneurs qui utilisaient le portage de sac était présente (rires). Naturellement nous avons fait l'effort d'emporter systématiquement tous nos déchets pour les placer dans les conteneurs adéquats dans les villages ou lieux dits, ce qui force de le constater n'était pas le cas de tout le monde ! Nous avons été d'ailleurs effarés par ce que l'on pouvait appeler sur certaines portions : le sentier du pipi à en voir le nombre de mouchoirs en papier qui jonchaient les bas cotés.

Beaucoup de monde sur le sentier même nous avons eu le sentiment d'être moins nombreux après le quinze août. Des rencontres sympathiques, des rires, du partage, de la poussière, de la transpiration mais en tout cas de la joie d'un nouveau chemin partagé et qu'il faudra donc terminer.

Rendez vous pour la seconde partie alors ?

Carte de la randonnée réalisée en itinérance :

Hébergement en jaune = camping, en vert = bivouac *


* Le bivouac : pas de structure d'accueil, il y a une tolérance sur la partie publique ou sur une parcelle privée avec l'autorisation du propriétaire, , la tente est montée en soirée et démontée tôt le matin (19h-09h).

lundi 30 août 2021

GR70 Mise à jour des articles

Bonjour à tous,

Petit article pour prévenir que les photos, petites corrections et la mise en forme des articles est terminée.
Revivez donc les dix étapes du GR70 et l'aller retour au sommet de Finiels, le point culminant du massif Mont-Lozère.

Cet article sera retiré du blog dans quelques jours, je vous replace ici le lien https://id2rando.blogspot.com/

Bon visionnage.


vendredi 20 août 2021

GR70 Etape hors série : sommet de Finiels

Mais qu'est ce c'est ? Hé oui aujourd'hui une étape un peu spéciale. On avait décidé de ralentir le rythme pour laisser place au plaisir et non à la course donc le Velay et le Gévaudan étaient suffisant pour cette année ! Toutefois le retour à la voiture étant organisé samedi il nous fallait attendre 24h au camping ? Que nenni ! On a ajouté un aller retour au Mont Lozère au tableau de chasse. 
En effet cela aurait été dommage de stopper à son pied et de rentrer. Naturellement on va s'offrir le luxe de randonner léger ! Un seul sac avec le minimum, vêtements, eau, et le repas.
On lève le camp à 08h15 après une nuit plutôt moyenne. Un quart d'heure plus tard nous sommes devant la boulangerie pour acheter notre pain frais pour les sandwichs. Quand on a pas de tête... on a des jambes ! Je retourne au campement chercher de quoi payer ! Voila ce que c'est de vivre depuis plus de 10 jours avec tout sur le dos. Au moment de revenir, me voici dans le flot de retour de l'estime des brebis. On fini par acheter notre pain et commencer la montée !
La grande montée... on doit passer de 1070 à 1699 mètres d'altitude ! Va falloir verrouiller la cervelle.
On passe le premier palier pour atteindre 1193 mètres au petit col Santel. La forêt s'annonce heureusement car le second palier terrible, la route forestière caillouteuse monte à 1415 mètres. Le domaine forestier se nomme : Charamasse ! Tout est dit. Enfin un peu de plat à la station de ski du Bleymard-Mont Lozère. On regarde l'horizon et le sommet de Finiels est identifié... Il y avait un peu de monde mais maintenant depuis la station c'est l'autoroute des randonneurs. Nouveau palier jusqu'au 1473 mètres. Mais maintenant plus d'ombre il faudra subir l'astre solaire, mais c'est tellement mieux que la pluie ! Quelle chance nous avons tout de même eu avec cette météo. On suis le GR qui serpente entre de gros blocs tout du long jusqu'au carrefour à 1656 mètres. De là il faut opérer un 90 degrés à droite pour terminer la montée. Mon Binôme est devant mais je n'ai pas le temps de la prévenir... en effet il y a un petit sommet avant d'arriver officiellement au fameux 1699 mètres. Il pointe a 1682 mètres et ne laisse apercevoir que tardivement qu'il n'est pas le sommet ! Une légère descente et la dernière montée enfin pour atteindre ensemble notre but du jour. Les 1699 mètres du sommet de Finiels. Voila c'est fait il est 12h30. Un peu d'émotion, on fait nos photos, un peu d'observation et on va se poser pour manger nos sandwichs et nos fruits. Quel régal tout aussi culinaire que visuel. Le temps est avec nous et on peut observer très loin. On fait notre pause et vers 14h15 on décide de reprendre notre route entamer la longue, très longue descente. En chemin on finira enfin par trouver des myrtilles, depuis le temps que l'on voit les pieds nous narguer. Il y a beaucoup de framboises dans la partie boisée. Et par deux fois ce sera sur le spot le combo : myrtille, fraise des bois et framboise ! Bon pas de quoi remplir un bol voir même une cuillère à soupe...
On sera de retour à 17h00 au village, le temps de recompléter pour le repas du soir et rejoindre le camping.

Voila c'était notre dernière étape sur de GR70, ce beau chemin de Stevenson. On va repartir avec toutes ces belles images dans nos têtes, les personnes rencontrés, les ânes aussi.

Distance : 19,3km [170km]
D+ : 670m D- : 670m

Météo : beau ciel avec quelques nuages.






















jeudi 19 août 2021

GR70 Etape 10 Chasseradès - Le Bleymard

La nuitée ? Bien plus calme que la précédente ! Le vent enfin se calme en début de nuit. Nous sommes logés dans une tente qui dispose d'un matelas gonflable double et très épais. J'oubliais légèrement en pente... Si bien que de mon côté je me retrouve tout le temps les pieds dans la partie avancée. En tout cas la nuit fût réparatrice. 
En avant brave bataillon...
Du coup naturellement le pliage est bien plus rapide ! On bourre les sacs pour pouvoir bénéficier du café à l'accueil du camping. On discute un peu avec notre hôte qui est d'une gentillesse et d'une hospitalité dont certains campings feraient bien de s'inspirer. Il est 8h15 lorsque l'on prend la route après un bon petit-déjeuner. 
Aujourd'hui au menu :
- un village ancien
- un viaduc ferroviaire 
- une sacré montée 
- la source du Lot
- un âne dans la peine
- une petite vache fugueuse 
Que d'aventures...
On traverse Chasseradès et on reprend un peu de pain. C'est déjà la cohue, une famille entière en mode léger monopolise l'épicerie, arracher un bonjour a été nécessaire ! On repart devant mais rapidement on adapte notre allure pour laisser passer ce groupe un peu trop bruyant devant nous. Pas simple on a l'impression qu'ils marchent moins vite que nous qui sommes chargés comme des ânes... On arrive près de Mirandol et la courbe de la voie ferrée qui surplombe le village par le viaduc forme une belle image. D'ailleurs la route très étroite serpente dans le village avec une pente impressionnante. A l'entrée du village notre Modestine en a la tête à l'envers. On zigzague entre les bouses fraîches déposées sur la route et on ne se lasse pas de regarder les habitations très anciennes. Tout semble s'arrêter ici. C'est très beau on ressort du village avec le sourire aux lèvres, contents que le GR fasse découvrir Mirandol. On commence à remonter la combe du Fau. Le sentier longe la voie ferrée qui est souvent couverte par de petits tunnels. On traverse l'Estampe, et on file toujours dans la montée tout en observant la campagne qui nous entoure. On en prend plein les yeux.
On monte et c'est peu de le dire, à travers la forêt dans la montage du Goulet. Mes yeux tombent sur de petites fraises des bois, pas de chance pour elles. On atteindra les 1412 mètres d'altitude le carrefour Guy Cubizolle a 10h45 pour une petite pause bien méritée. Là aussi un peu de monde. Après la montée quoi de mieux qu'une descente ? Zou direction le ruisseau de Serremèjan et les ruines du même nom, des restes d'anciennes maisons en pleine forêt, et hop une petite géocache !
On continue dans le secteur de Frachassou où on fera notre pause déjeuner et la sieste. La source du Lot n'est pas très loin, elle est indiquée sur le trajet, on se dit que faire 200 mètres de plus cela vaut le détour (surtout avec une géocache à la clef). Arrivé sur site une passerelle permet d'accéder à ce tout petit ruisseau identifié comme la source du Lot. Notre Modestine fait trempette puis on file sur le spot de la cache. Il y a du monde qui arrive avec deux ânes ??? On opère pour notre jeu, on replace le tout et on repart sur la passerelle alors que les locataires tentent de faire boire les ânes dans ce tout petit filet d'eau... alors que l'on reprend nos sacs on voit le groupe les pieds dans la zone " " !!!! Naturellement le premier âne très chargé fini par se retrouver complètement sur le côté, sa jambe arrière gauche s'est complémentaire enfoncée dans la tourbière. Voilà l'affaire, entre son guide qui tire sur la bride comme un fou, le pauvre baudet coincé et le second guide qui fait le tour pour frôler la passerelle... après quelques minutes heureusement l'âne réussi à se sortir de là. On file de là sachant que l'âne va bien mais il s'en est fallut de peu. Heureusement qu'il n'y avait pas de branche ou autre et le pauvre âne ne se soit pas fracturé la jambe. Quelle bande d'inconscient ! Honnêtement la mise en place d'une passerelle devrait inciter à ce demander pourquoi elle est présente.
On reprend le GR en tentant de penser à autre chose, quelques framboises feront du bien. On descend toujours avec le Lot sur le côté. On arrive après un petit passage à guet au niveau de deux dames qui font une pause avec un petite vachette qui d'après leurs explications se serait sauvée de son champ. On tentera de la mettre en sécurité mais rien n'y fait elle se joue de nous. On préviendra un agriculteur un peu plus tard. On sort de la forêt et déjà on se dit que la fin de l'étape se rapproche. Enfin la fin du Gévaudan car l'arrivée au petit lieu dit Les Alpiers c'est fini pour cette partie. Il reste deux kilomètres avant d'arriver à Le Bleymard. On descend un sentier tortueux et caillouteux pour arriver directement devant le panneau d'entrée de la ville. On se pose au camping et on file faire une petite reco du village ainsi que quelques emplettes pour demain.

Distance : 18,3km [150,7km]
D+ : 587m D- : 664m

Météo : ciel légèrement couvert le matin puis bleu dans l'après-midi même si quelques nuages étaient présents.























mercredi 18 août 2021

GR70 Etape 09 La Bastide Puylaurent - Chasseradès

La nuitée ? Si la nuit d'avant était venteuse et bien on va se souvenir de celle-ci alors. La toile est tendue, on se couche avant les poules mais cela ne va pas être une nuit calme. On entend moins les éoliennes mais le vent par bourrasque sait se faire présent. Si la première partie de la nuit la pelleté de sable a fait son effet, les températures fraîches du vent à 1300m passent par les aérations de la tente. Bref il va falloir lutter un peu pour la seconde partie de nuit et ce matin on reste un peu au chaud. On va faire les 12 heures dans la tente !!! Je peux vous dire que le pipi du réveil est une formalité accomplie en temps record le tout suivi d'un superbe plongeon dans le duvet, fermeture de la tente en millièmes de secondes. Retour au chaud pour grappiller encore quelques minutes. On avait parlé d'un régal au réveil ? On ne voit presque plus les éoliennes, on a donc quasiment la tête dans les nuages. Seules les monts au loin sont visibles, il est 9h00.
En avant brave bataillon...
Bon il faut dire qu'avec ce vent plus que frais le campement est empacté en moins de 50 minutes. Dix heures moins dix donc lorsque l'on reprend le sentier où quelques maigres framboises se laissent délicatement cueillir. On rattrape le GR70 et on s'apprête à traverser le parc éolien. Pas moins de sept géantes qui tournent en sifflant le passage de chaque pâle ! Le sentier zigzague entre les énormes pieds, ce vacarme et cette impression pour le coup de ne pas arriver à nous en débarrasser nous laisse pantois ! On baisse doucement d'altitude dans un sentier parfois caillouteux, souvent très large que quelques gros 4x4 remontent à plus ou moins grande vitesse tout en faisant plus ou moins de poussière. Merci à ceux qui ont pris soin de ralentir.  On rencontre un peu de monde mais bien moins que les premiers jours, il faut dire qu'on a trouvé notre rythme et l'impression que tout le monde est devant. Retour dans la forêt domaniale de la Gardille, toi aussi lecteur assidu cela te dit quelque chose, nous sommes en fait maintenant tout au Sud de cette forêt. On arrive à Chabalier vers 11h15. Quelques mots échangés avec un habitant qui vit ici depuis 70 ans et n'a pas fait une seule étape du GR, gentiment il nous indique l'emplacement du robinet pour recompléter nos bouteilles. On en profite pour une petite pause puis direction La Gare, non pas celle pour prendre le train mais un petit lieux dit posé là où effectivement il y a un arrêt sur une voie ferrée... On continue sur la départementale vers le camping municipal de Chasseradès. Grosse pause déjeuner en attendant la reprise. Le camping est calme, en début d'après-midi nous nous installons dans une tente prémontée ! Bravo à la tenancière pour cet accueil, certains feraient bien d'en prendre de la graine. Après une pause direction le village pour prendre le petit-déjeuner, quelques fruits et boissons ainsi que du pain et du fromage. Des petits plaisirs tous simples après dix jours dehors...
Les grolles aux pieds, à chercher sans cesse ces petits traits blancs et rouges. Avoir ce sac sur le dos qui vous appuie sur les épaules les premiers jours, passer les virages où l'on découvre un nouveau paysage, sortir de la forêt pour se faire surprendre par les champs, descendre dans la vallée rejoindre le glouglou des ruisseaux ou émerger au sommet pour être émerveillé par le panorama ! Se lever quand votre corps vous le demande, démonter le campement, ordonner ces affaires dans le sac et recommencer avec la joie simple de ce fatiguer pour revivre tout cela jusqu'au morceau de pain et de saucisson que l'on croque le midi, de la soupe ou au plat chaud qui revigore le soir avant de se coucher...
C'est bien là une richesse à prendre, une joie de chaque instant. Je vous partage tout cela au travers de ce blog mais en tout premier avec celle qui est devenue mon Binôme de vie que je le partage le plus joliment...

Demain on termine le secteur du Gévaudant nous auront peut-être encore le loisir de rencontrer la bête... En attendant on va profiter du courant, d'une bonne douche après ces deux jours de bivouac.

Distance : 12,km [132,4km]
D+ : 140m D- : 280m

Météo : ciel couvert le matin puis ciel bleu avec encore beaucoup de vent l'après-midi.