Présentation du projet :

Alors "Grolles aux pieds, sac sur le dos et en avant compagnons..."

lundi 17 mai 2021

La promenade des vautours au dessus de Béon

18h30 et à peine les pieds sortis des grolles que les vêtements filent sur l'étendoir et les tickets sont pris pour la douche sans oublier de vider le sac. Comment ça je vais vite en besogne ? Ha oui je vois ce que vous voulez dire... Mais elle est où la rando ? Bon d'accord puisque vous le demandez revenons en arrière..

Vendredi et samedi alors ? Ce fût le temps de s'adonner à quelques visites pour normalement faire relâche après les trois premiers jours de rando et de préparer aussi le changement de HQ. Objectif presque réussi côté relâche de dénivelé mais tout de même à chaque fois presque 10km de parcours entre le Nord de Pau et Oloron. Maintenant le nouveau HQ est investi il faut commencer a regarder autour et notamment composer avec la météo.
Retour donc au jour J ! Ce matin après un réveil plutôt lent et indécis une escapade géocaching est montée vers Laruns, cela devrait aussi permettre de prendre la météo en live. Sur site les nuages sont hauts dans le ciel gris ce qui laisse présager d'une potentielle rando-GC dans le coin. En effet la météo doit s'améliorer mais à compter de demain. Je garde donc les incontournables du coin pour plus tard.
Retour au HQ, repas, zou, le sac est bouclé, grolles aux pieds, en route pour Béon, un petit village au bord du gave de l'Ossau. Une sortie qui nous doit mener dans la réserve naturelle de la vallée de l'Ossau avec une dizaine de géocaches le long de cette montée.
14h00 la voiture est verrouillée sur le parking du site "La falaise des vautours" (alt, 430m). Le site est actuellement fermé. Ce matin une douzaine de vautours survolait les hauteurs de Laruns, un peu plus au Sud. Tournoyant dans le ciel gris à rechercher eux aussi leur déjeuner.
La traversée du village est rapide et il faut vite se mettre en chauffe car dorénavant plus de plat, tout ne sera que montée. Le chemin emprunté est une piste carrossable interdite à la circulation autre que celle des habitants et qui zigzague sur le flan de la montagne dégageant la vue sur les deux villages en face de l'autre côté du gave. Il s'agit de Bielle et un peu plus haut Bilhères qui d'ailleurs joueront durant toute la rando à cache cache avec les nuages qui investiront la vallée. Il faut savoir que cet itinéraire est appelé "promenade des vautours", notez que cela aura son importance plus bas.
Durant la montée la météo se montre parfois capricieuse avec de petites ondées qui me forceront à mettre le puncho. Au hasard d'un virage je marque l'arrêt, quelque chose un peu plus haut a attiré mon regard... Un izard ! Le voici qui nous observe tandis que l'on recule un peu pour mieux le voir. Quelques secondes et hop le voici qui file se cacher...
La montée continue et les vaches maintenant sont autour avec leur cloches qui tintent à chaque bouquet d'herbe arraché. On sera contraint de couper entre deux virages pour contourner un peu le troupeau. Finalement on arrive sur le col à 1075m d'altitude il est 16h30.
Il faut reprendre le même chemin pour redescendre, du coup on retrouve nos vaches dont deux veaux d'ailleurs veulent absolument leur ration de lait. On passe tranquillement en flattant les mères qui nous observent. La descente laisse bien voir le chemin parcouru pour monter. A nouveau quelque chose attire l'œil ! Mais cette fois c'est un squelette, celui d'une vache ou d'un veau peut-être. En tout cas il est propre même si éparpillé, le déjeuner des vautours a eu lieu il y a quelques heures au plus un ou deux jours... Nous voici soudainement auto désignés inspecteurs pour tenter de comprendre ce qu'il s'est passé ! En tout cas ainsi va la vie... En tous vus le matin, pas vus l'après midi, on aura au moins vu leur nettoyage...
La descente continue inlassablement jusqu'à finir par revenir au parking vers 18h15. Le GPS annoncera 12,2km et un D+-730m.










jeudi 13 mai 2021

La passerelle d'Holzarté - pont d'Olhadübi

Hier soir on regarde un peu côté météo il y a peut-être une fenêtre hors de pluie le matin. Je vise la passerelle d'Holzarté que je connais bien, donc il est plus sage d'éviter de s'y rendre sous la pluie car le premier secteur est réputé voir signalé très glissant.

Hop au réveil le coup d'œil dehors, le ciel est presque entièrement bleu. Il n'en faut pas plus pour me mettre en joie. Activation du dispositif et bouclage du sac avec les casse-croutes. Habillage, grolles aux pieds et à 08h01 la barrière se lève telle les feux qui passent au vert pour un départ de grand prix. Zou en deux virages nous sommes en-tête. Les kilomètres défilent, il y en a peu mais quelques locaux me font savoir que je ne vais pas arriver le premier ! Enfin je ne sais pas où ils vont exactement mais ils n'ont pas le temps de lambiner derrière nous.
A l'arrivée à Logibar je signe le temps de 32 minutes 45... Tout ça à cause d'un arrêt sur un giratoire suite aux indications douteuses du GPS. Heureusement ma lenteur de déplacement a permis de voir que les panneaux eux étaient plus logiques. En tout cas les parkings visés sont fermés, le gîte n'est pas encore ouvert, nous voici donc sur le petit parking du départ au pont de la mouline, cela tombe bien finalement la voiture a l'embarras du choix nous sommes les premiers humains véhiculés sur le site.

Il est 09h50 quand les portes sont verrouillées et que la lecture des panneaux d'informations sont parcourus. Pour mémoire la passerelle d'Holzarté était fermée depuis de nombreux mois pour une remise en forme. En tout cas pas de mauvaises nouvelles, des recommandations de bon sens, le site est ouvert alors go go go...

Deux kilomètres nous séparent de la passerelle. Autant vous dire que ça grimpe et que l'avertissement lié aux pierres glissantes n'est pas à prendre à la légère. Heureusement le temps est avec nous même si le sol est humide. 200m de vertical et on voit au détour du dernier virage la passerelle qui relie les deux bords de l'étroit canyon creusé par l'Olhadoko erreka qui coule 180 mètres plus bas. Deux minutes plus tard il est temps de constater que le sol en bois présent il y a trois ans a été intégralement remplacé par des plaques métalliques. Un conseil les chaussures vont adhérer mais si vous chutez gare à vos mains vous allez y laisser des traces ADN... le gîte est je trouve bien plus présent avec ce nouveau sol, de toute manière on est pas là pour faire les zozos ! Le temps de prendre les photos qu'un groupe arrive, on les laisse faire, je deviens même photographe pour immortaliser leur présence ici. On laisse tout le monde partir pour continuer à s'imprégner du lieux. On traverse et après quelques minutes de recherches on trouve un spot permettant d'immortaliser une petite trouvaille manquée en 2018. Bon 40 minutes de passées il est temps de reprendre notre rythme pour arriver vers 10h40 sur la fin des grimpettes violentes.
C'est parti dans les bois d'Holzarté, sur le flan de la montagne avec une pente douce. Après quelques minutes une odeur semble très présente ici ! Je la reconnais immédiatement, souvenir de mes recherches et cueillettes du muguet ou ce fameux ail des ours colonisait parfois la zone. Un rapide coup d'oeil et on s'aperçoit effectivement que le bois est complètement recouvert de cette plante. Je ne sais pas pourquoi on l'appelle ainsi mais je peux vous dire que si un ours dans le coin cherche à agrémenter son Mac-Randonneur avec nos deux carcasses dodues il a tout ce qu'il faut ici pour nous assaisonner à sa guise...
On file en douce donc jusqu'au pont d'Olhadübi avec de beaux passages de ciel bleu à travers les arbres. Ici l'eau ruisselle de toute part, elle coule voir courre vers le bas quand elle n'est pas stoppée dans une flaque. Les sons de toute cette eau qui passe dans la végétation quasi luxuriante est un bien doux chant à nos oreilles. Il contraste avec celui des ruisseaux qui eux se jettent avec fracas entre les rochers pour terminer tout en bas.
Nous voici sur le flan de l'autre versant toujours en légère montée puisque l'on doit atteindre l'altitude de 981m au croisement entre le GR10 et le PR qui retourne sur Logibar. Ce PR était d'ailleurs la déviation officielle du GR10 le temps des travaux de la passerelle. On profitera du panorama juste avant le col pour ne pas être en plein vent pour la pause déjeuner. Quatre vautours nous guettent du coin de l'oeil, décidément après l'assaisonnement à l'ail des Ours... il y en a bien un qui vient nous voir de plus près histoire de se faire une idée sur la qualité de la viande en déployant ces ailes magnifiques, mais le menu n'a pas l'air convaincant !
Il est temps de repartir, on laisse le GR10 monter sur la droite vers le cayolar d'Abarakia qui est lui à une altitude de 1200m.

Maintenant on attaque la descente jusqu'à Logibar soit 400 mètres mais si elle est douce je sais déjà que le final sera lui hard.
Le début s'opère facilement sur un chemin entrecoupé de plusieurs petits ruisseaux. Vers 13h15 j'ai comme un sentiment, celui d'avoir passé le quart de tour à gauche pour passer par les crêtes ! Un point topo est nécessaire et bingo on a dépassé de presque 200m le point. On entend pourtant les voix du groupe qui nous précède. Avons nous loupé le signal ? Les voix soudains nous semblent venir de la gauche alors qu'il y a peu elles venaient de la droite. Impossible de voir à travers la végétation. On s'interroge et au regard de la carte je vois qu'il n'est pas impossible qu'un nouveau tracé soit en place. Je fixe la prochaine source comme limite, si un sentier balisé part à gauche alors on rattrapera l'itinéraire.

Effectivement le balisage du PR reprend et avec lui l'indication de la déviation du GR10, ouf... un peu plus loin on sera stoppé par monsieur mulot qui en plein milieu du sentier grignote son déjeuner ! Implacable il fouille, mange et se délecte tranquillement devant nous. Je le mitraille avec mon smartphone... Je sais côté photo animalière entre les vaches, les moutons... Les vautours m'échappent et là j'en suis à photographier un mulot, oui un mulot ! Et alors à chacun ces victoires. Bon on file on a une méga descente à prendre.
On retrouve sur la carto le sentier indiqué initialement et nous voici sur la crête qui plonge vers Logibar, et je peux vous dire que plonger est le bon verbe. C'est beau, mais ça descend à ne pas voir le sentier en contre bas. Heureusement il ne pleut pas, d'ailleurs la météo aura une fois de plus permis d'admirer les panoramas, et la pluie restera au loin, visible parfois sur la fin du parcours à quelques kilomètres de là. La descente n'en fini pas, on se retrouve parfois même dans des escaliers. Devant nous trois personnes et parfois on en voit une qui glisse, autant vous dire que l'on tente de parer à toute glissade impromptue. Les dernières centaines de mètres sont extrêmement grasses, les "pas" sont remplacés par des "svoutches" avec parfois des figures de style qui forcent l'admiration. J'en viens même à me demander si on va pas finir en mode bobsleigh sur le sac à dos. Je crois que nos rires se sont entendus jusqu'en bas.

On arrive à 14h40 sur le parking qui déborde de voitures, soit 5h00 de marche avec le GPS en mode j'ai 1% de batterie, il aura tout de même la force de nous indiquer 13km et D+-740m.
On en aura une fois de plus, prit pleins les yeux...
























2018 en bas/2021 en haut


mercredi 12 mai 2021

Les crètes d'Issarbe

Aujourd'hui pas de GR, on se fixe sur un itinéraire qui devrait nous apaiser de la folie douce d'hier. Le secteur du pic d'Issarbe est dans le collimateur.

Trente minutes de route ce qui n'est pas excessif. On quitte le HQ et après quelques kilomètres la voiture se tortille à tout va dans les sinuosités de la route qui nous mène au parking. Ca grimpe sec, on passe de 250m à 1400m pour se garer sur le parking de la petite station de ski nordique d'Issarbe dont le pic culmine à 1559m. Bon pas de neige dans ce secteur donc nos grolles seront suffisantes.

La météo nocturne a été bien plus calme et ici encore les prédictions semblent nous offrir une fenêtre car on s'attend à quelques pluies dans l'après-midi. En tout cas une chose est certaine le vent sera de la partie, mieux vaut bien fixer capuches et élastiques pour éviter de se faire fouetter.

Peu avant 10h00 armés de nos bâtons nous voici passant devant le refuge d'où partent des randonneurs accompagnés de leurs chevaux (à moins que cela ne soit l'inverse). On se salue et nous voici à suivre les traces du PR pour une dizaine de kilomètres sur les crêtes autours d'Issabe. Départ à 1410m, le sentier est en fait tracé sur des pistes de ski de fond, une large bande herbeuse bien douce à nos pieds. On monte à 1350m jusqu'à la table d'observation tout en ayant une belle vue sur la plaine à notre droite. Devant la table le panorama se modifie car on se tourne plus vers le Sud, en fait on contourne le pic d'Issarbe. La vue se dégage sur quelques pics enneigés dont les nuages semblent grignoter les sommets. On redescend au col de Hournères (1474m) avant de poursuivre sur le flan du pic pour arriver au col de la Hourcère (1438m) où l'on retrouve les traces de nos cavaliers, enfin de leurs montures. Une heure de marche et on voit le parking de la station nous avons fait les trois quart du tour du pic. La randonnée continue vers le Sud-Est, on passe devant la cabane de la Serre, on file pour arriver à 11h20 au col de la Taillade (1480m). Pendant que l'on marche, on s'amuse du soleil qui s'amuse avec les nuages à changer les couleurs du sol. C'est comme s'il disait aller par là... Suivez mon jeu de lumières, cela en deviendrait hypnotique ! En tout cas le vent est dans le bon sens et les gros nuages eux continuent à se disputer les sommets plus au Sud tels que le pic d'Anie. On distingue nettement la station d'Arette la Pierre St Martin où j'ai le souvenir d'une nuit passée au refuge Jeandel.

Les crêtes se succèdent, on passe les cabanes de Benho (1389m) on rencontre 4 vaches assez surprises de nous voir ici. On se pose pour leur faire comprendre qu'elles sont bien chez elles, et majestueusement la seconde nous laisse un petit cadeau comment dire odorant et dont il vaut mieux éviter d'y marcher du pied gauche, contente elle beugle en filant au pas de gymnastique. Il est midi est on arrive à la pointe extrême Est de la rando, maintenant c'est le retour moins sous le vent dans le flan du Soum du Coutchet de Planté. La fin du parcours passant à nouveau par le col de la Hourcère avant de filer sur la droite pour le dernier quart du pic d'Issarbe.

Il est 13h00 quand on arrive au parking le GPS indique 10,2km et D+-720m. Il est temps de se poser sur un des bancs devant le refuge pour déjeuner devant ces pics qui auront une fois de plus teintés nos yeux...















mardi 11 mai 2021

Le chemin de la Mâture et le col d'Arras

Ça y est les grolles dans les Pyrénées pour quelques jours...

Après le déplacement et celui de l'installation voici le temps de rentrer dans le vif du sujet. Cette fois pas de treck sur plusieurs jours avec cette crise sanitaire mais une forte oxygénation ! Les objectifs : se remettre en forme, en prendre plein les yeux tout cela en arrêtant de voir les randos en 2D ! Il faut dire que le secteur de la région Centre côté dénivelé il y a une marge de progression. Il y a des découvertes à faire attention mais là mon cœur a besoin de montagne, il en a marre de jouer à l'encéphalogramme plat... faut que ça grimpe !

Aujourd'hui c'est donc la preum's, le retour sur les traces, les balises blanches et rouges, les cailloux, les sentiers, les panneaux jaunes.

Le HQ1 est posé à Aramits, on va grenouiller dans le secteur. Secteur à touristes pourriez-vous penser ! Possible, moi cela ne me dérange pas il en faut pour tout le monde donc pas la peine de prendre débat, ici on suit ses pas...

On se met donc en route après avoir rempli le sac avec tout ce qui va bien, eau, repas, vitamines, vêtements bref pas l'attirail complet du GR'Diste que j'avais il y a bientôt trois ans déjà, mais de quoi ne pas être surpris. La voiture avale les kilomètres, les montagnes approchent, le ciel n'est pas aussi chargé que la météo l'annonçait, il faut dire qu'avec ce qui est tombé cette nuit...

Les virages commencent leurs danses et on suit un rythme lent. Lent car pour ma part j'ai un sentiment étrange ! Celui de trahir mes Pyrénées, mon Binôme s'en aperçoit. On est dans un tel état avec l'arrivée de ces congés... pourquoi trahir alors ? C'est tout bête mais rouler au volant de la voiture dans les Pyrénées c'est comme si ce n'était pas moi... Moi le GR'Diste qui a parcouru 990km à pied dans ces montagnes me voici au volant de ce bolide sur ces routes bitumées. C'est étrange mais c'est ainsi, beaucoup d'efforts, de douleurs, encore plus de bonheur se sont mélangées à ma sueur ici à travers ces Pyrénées. Les paysages s'enchaînent, l'émotion est trop forte, ces graduations de couleurs allant de multiples verts pour finir par des touches de blanc voir parfois, un blanc immaculé sur fond de ciel bleu, ces montagnes sont là, elles s'impriment sur nos rétines, c'est prodigieux, le cœur gonfle et c'est le trop-plein, ça déborde, un orgasme oculaire qui donne une belle claque. Combien passent ici, peut-être lassés par ces paysages, ce n'est pas notre cas. Ici le gave déborde, de mes yeux, de mon cœur... c'en est presque indescriptible avec des mots. Mais je peux vous dire qu'à me regarder vous auriez compris...

On arrive sur le point de départ. Un point que je connais car cette fois c'est parti pour faire découvrir à mon Binôme une partie de mon étape 13 du mon GR10 : le chemin de la mâture par le GR10 puis revenir sur le parking Pont de Cebers par le PR. Le GPS annoncera finalement 12,7km avec D+-754m.

Il est 9h40 quand je percute le GR10 dans Etsau avec la voiture, ces traces me sautent aux yeux direct. A 09h50 on quitte le parking, sac et bâton en avant  à une altitude d'environ 632m par la route vers Passette. C'est là que démarre le sentier qui va nous mener à l'entrée du chemin de la mâture. Le fort du Portalet se montre peu à peu et vient le moment où le sentier prends l'axe des gorges de l'Enfer. Belle entrée en matière avec ce début de montée les cuisses sont à températures d'autant plus que le soleil est de la partie. On quitte quelques couches et hop nous voici dans cette fameuse pente à 11%. Mon sac est moins lourd, j'ai repris mes petits pas de montagnard et c'est comme si j'essayais de voir tout ce que j'aurais loupé il y a 3 trois ans. Quelques randonneurs nous doublent, on conserve notre rythme, le Sescoué gronde en bas. On sort de la partie rocailleuse du chemin de la mâture vers 12h30 (alt. 1066m). Le sentier est plus souple jusqu'à l'arrivée au pont des Trungas juste avant 13h20. Impossible de ne pas mettre dans les mains l'eau, je dois boire cette eau, c'est un peu comme prendre de l'air des Pyrénées,  il me faut regoutter cette eau. Le pont est fermé mais de toute manière c'était un mini détour. Retour sur nos pas pour malheureusement laisser le GR10 et prendre le PR qui mène au col d'Arras (alt. 1280m). On passe la bosse a 1306m maintenant ce ne sera que de la descente. On fait la pause casse-croûte il est 14h15 et comme pour nous dire pas le temps de lambiner on va prendre notre première pluie qui se termine en neige. Naturellement tout s'arrête suite à notre départ. On passe Beloute et Lacourt pour arriver à 15h15 au dessus de Boileau où le sentier devient une route bien plus stable pour nos pieds. On termine à 15h50 sur le parking, fatigués mais heureux.