Présentation du projet :

Alors "Grolles aux pieds, sac sur le dos et en avant compagnons..."

jeudi 13 mai 2021

La passerelle d'Holzarté - pont d'Olhadübi

Hier soir on regarde un peu côté météo il y a peut-être une fenêtre hors de pluie le matin. Je vise la passerelle d'Holzarté que je connais bien, donc il est plus sage d'éviter de s'y rendre sous la pluie car le premier secteur est réputé voir signalé très glissant.

Hop au réveil le coup d'œil dehors, le ciel est presque entièrement bleu. Il n'en faut pas plus pour me mettre en joie. Activation du dispositif et bouclage du sac avec les casse-croutes. Habillage, grolles aux pieds et à 08h01 la barrière se lève telle les feux qui passent au vert pour un départ de grand prix. Zou en deux virages nous sommes en-tête. Les kilomètres défilent, il y en a peu mais quelques locaux me font savoir que je ne vais pas arriver le premier ! Enfin je ne sais pas où ils vont exactement mais ils n'ont pas le temps de lambiner derrière nous.
A l'arrivée à Logibar je signe le temps de 32 minutes 45... Tout ça à cause d'un arrêt sur un giratoire suite aux indications douteuses du GPS. Heureusement ma lenteur de déplacement a permis de voir que les panneaux eux étaient plus logiques. En tout cas les parkings visés sont fermés, le gîte n'est pas encore ouvert, nous voici donc sur le petit parking du départ au pont de la mouline, cela tombe bien finalement la voiture a l'embarras du choix nous sommes les premiers humains véhiculés sur le site.

Il est 09h50 quand les portes sont verrouillées et que la lecture des panneaux d'informations sont parcourus. Pour mémoire la passerelle d'Holzarté était fermée depuis de nombreux mois pour une remise en forme. En tout cas pas de mauvaises nouvelles, des recommandations de bon sens, le site est ouvert alors go go go...

Deux kilomètres nous séparent de la passerelle. Autant vous dire que ça grimpe et que l'avertissement lié aux pierres glissantes n'est pas à prendre à la légère. Heureusement le temps est avec nous même si le sol est humide. 200m de vertical et on voit au détour du dernier virage la passerelle qui relie les deux bords de l'étroit canyon creusé par l'Olhadoko erreka qui coule 180 mètres plus bas. Deux minutes plus tard il est temps de constater que le sol en bois présent il y a trois ans a été intégralement remplacé par des plaques métalliques. Un conseil les chaussures vont adhérer mais si vous chutez gare à vos mains vous allez y laisser des traces ADN... le gîte est je trouve bien plus présent avec ce nouveau sol, de toute manière on est pas là pour faire les zozos ! Le temps de prendre les photos qu'un groupe arrive, on les laisse faire, je deviens même photographe pour immortaliser leur présence ici. On laisse tout le monde partir pour continuer à s'imprégner du lieux. On traverse et après quelques minutes de recherches on trouve un spot permettant d'immortaliser une petite trouvaille manquée en 2018. Bon 40 minutes de passées il est temps de reprendre notre rythme pour arriver vers 10h40 sur la fin des grimpettes violentes.
C'est parti dans les bois d'Holzarté, sur le flan de la montagne avec une pente douce. Après quelques minutes une odeur semble très présente ici ! Je la reconnais immédiatement, souvenir de mes recherches et cueillettes du muguet ou ce fameux ail des ours colonisait parfois la zone. Un rapide coup d'oeil et on s'aperçoit effectivement que le bois est complètement recouvert de cette plante. Je ne sais pas pourquoi on l'appelle ainsi mais je peux vous dire que si un ours dans le coin cherche à agrémenter son Mac-Randonneur avec nos deux carcasses dodues il a tout ce qu'il faut ici pour nous assaisonner à sa guise...
On file en douce donc jusqu'au pont d'Olhadübi avec de beaux passages de ciel bleu à travers les arbres. Ici l'eau ruisselle de toute part, elle coule voir courre vers le bas quand elle n'est pas stoppée dans une flaque. Les sons de toute cette eau qui passe dans la végétation quasi luxuriante est un bien doux chant à nos oreilles. Il contraste avec celui des ruisseaux qui eux se jettent avec fracas entre les rochers pour terminer tout en bas.
Nous voici sur le flan de l'autre versant toujours en légère montée puisque l'on doit atteindre l'altitude de 981m au croisement entre le GR10 et le PR qui retourne sur Logibar. Ce PR était d'ailleurs la déviation officielle du GR10 le temps des travaux de la passerelle. On profitera du panorama juste avant le col pour ne pas être en plein vent pour la pause déjeuner. Quatre vautours nous guettent du coin de l'oeil, décidément après l'assaisonnement à l'ail des Ours... il y en a bien un qui vient nous voir de plus près histoire de se faire une idée sur la qualité de la viande en déployant ces ailes magnifiques, mais le menu n'a pas l'air convaincant !
Il est temps de repartir, on laisse le GR10 monter sur la droite vers le cayolar d'Abarakia qui est lui à une altitude de 1200m.

Maintenant on attaque la descente jusqu'à Logibar soit 400 mètres mais si elle est douce je sais déjà que le final sera lui hard.
Le début s'opère facilement sur un chemin entrecoupé de plusieurs petits ruisseaux. Vers 13h15 j'ai comme un sentiment, celui d'avoir passé le quart de tour à gauche pour passer par les crêtes ! Un point topo est nécessaire et bingo on a dépassé de presque 200m le point. On entend pourtant les voix du groupe qui nous précède. Avons nous loupé le signal ? Les voix soudains nous semblent venir de la gauche alors qu'il y a peu elles venaient de la droite. Impossible de voir à travers la végétation. On s'interroge et au regard de la carte je vois qu'il n'est pas impossible qu'un nouveau tracé soit en place. Je fixe la prochaine source comme limite, si un sentier balisé part à gauche alors on rattrapera l'itinéraire.

Effectivement le balisage du PR reprend et avec lui l'indication de la déviation du GR10, ouf... un peu plus loin on sera stoppé par monsieur mulot qui en plein milieu du sentier grignote son déjeuner ! Implacable il fouille, mange et se délecte tranquillement devant nous. Je le mitraille avec mon smartphone... Je sais côté photo animalière entre les vaches, les moutons... Les vautours m'échappent et là j'en suis à photographier un mulot, oui un mulot ! Et alors à chacun ces victoires. Bon on file on a une méga descente à prendre.
On retrouve sur la carto le sentier indiqué initialement et nous voici sur la crête qui plonge vers Logibar, et je peux vous dire que plonger est le bon verbe. C'est beau, mais ça descend à ne pas voir le sentier en contre bas. Heureusement il ne pleut pas, d'ailleurs la météo aura une fois de plus permis d'admirer les panoramas, et la pluie restera au loin, visible parfois sur la fin du parcours à quelques kilomètres de là. La descente n'en fini pas, on se retrouve parfois même dans des escaliers. Devant nous trois personnes et parfois on en voit une qui glisse, autant vous dire que l'on tente de parer à toute glissade impromptue. Les dernières centaines de mètres sont extrêmement grasses, les "pas" sont remplacés par des "svoutches" avec parfois des figures de style qui forcent l'admiration. J'en viens même à me demander si on va pas finir en mode bobsleigh sur le sac à dos. Je crois que nos rires se sont entendus jusqu'en bas.

On arrive à 14h40 sur le parking qui déborde de voitures, soit 5h00 de marche avec le GPS en mode j'ai 1% de batterie, il aura tout de même la force de nous indiquer 13km et D+-740m.
On en aura une fois de plus, prit pleins les yeux...
























2018 en bas/2021 en haut


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