Voilà comment un projet quasiment sorti sur un coup de tête il y 15 mois maintenant est devenu une pure réalité. Comment, d'assis sur ma chaise devant mon ordinateur je me retrouve aujourd'hui à mi parcours de ce chemin de grande randonnée numéro dix ? Quel coup de folie peut déclencher ce besoin de goûter à l'aventure d'une vie d'itinérance durant plusieurs semaines ? Sans nul doute la conjonction de plusieurs facteurs. En tout cas voilà quatorze mois de questions, de préparation balayés dés les premiers pas le premier jours à Hendaye. Un peu comme si le compteur qui égrenait les jours reprend sa course dans l'autre sens. Etape après étape il y a l'acclimatation du corps. La charge à porter, la distance, le dénivelé, chaque jour se remettre à l'ouvrage. Chaque instant chercher la marque jusqu'à ce que cela devienne un réflexe, comme un complément à la respiration. La marque de la confiance comme j'aime à appeler ce symbole blanc et rouge. Celui qui va guider mes pas à travers ces Pyrénées que je ne connais pas, que je ne connaissais pas. Marcher des jours durant dans un univers qui change au fil des semaines mélangeant le minéral et le végétal selon un dosage subtil. Faire la connaissance du pastoralisme et ces troupeaux quasiment libres comme moi. Moi je joue à saute vallée de jours en jours. Et au fil des rencontres j'aiguise mon œil pour capter, pour capturer la diversité des paysages qui me sont offerts. Imprimer sur ma rétine ces tableaux afin qu'ils gravent dans ma mémoire le film de cette aventure. Pas facile de tout conserver en tête, même le smartphone en prend plein la carte SD. Le temps file, comme les kilomètres. La météo se joue du randonneur, même s'il faut l'avouer j'ai pour l'instant eu un beau déroulé. Les pluies tout comme les kilomètres lavent l'esprit du marcheur. L'effort force à se retrouver confronté à ces capacités qui sont bien au delà de ce que l'on peut s'imaginer. On puise par moment des ressources insoupçonnées pour prolonger son chemin et puis parfois il faut presque se raisonner pour ralentir, freiner se désir d'avancer. Prendre le plaisir passe aussi par des moments fugaces, des rencontres éphémères avec des randonneurs d'un jour ou plus, les habitants du coin qui le temps d'un moment s'étonnent de l'énorme sac qui semble bien chargé comme ils disent, ce qui naturellement se décline en explications sur ce projet un peu fou. Je ne suis pas le seul loin de là, mais je mesure la chance d'avoir le temps de pouvoir tenter la traversée complète, généralement ceux que je rencontre sont plus souvent sur un tronçon particulier qu'ils ajoutent à celui ou ceux des années précédentes. Je mesure la chance de pouvoir pour le moment tout du moins continuer physiquement cette aventure. Je prends pleinement conscience de l'engouement de ceux que j'ai entraîné dans cette aventure, famille, amis, copains, collègues et inconnus qui parfois au détours d'un petit message, d'une réaction laissent une empreinte sur le fil de vie de ce projet.
Soyez certains que pour l'instant à mi-parcours je vis pleinement les yeux et le cœur grands ouverts cette aventure ! Prenez vos grolles, sortez oxygénez vous, c'est la meilleure des thérapies...
Quelques chiffres pour cette troisième séquence de 8 jours :
Réel (total)
126,3km (482,9km)
Dénivelés :
+8737m (+30237m)
-8633m (-29112m)
Et 3 géocaches délogées (34GC)
Merci à tous et toutes pour votre suivi au travers de mes supports (blog / page Facebook)
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