La nuit au refuge, comment expliquer. J'arrive en dernier et sans réservation. Sur les 25 places +4 il me reste le mode canapé : "banco". Alors le fameux +4. Dans la continuité de la salle de repas se trouve un espace détente composé d'un clic-clac et de deux banquettes au luxe sommaire mais efficace. Je place donc mon sac à côté de celui de droite. En face une de libre et le clic-clac à gauche sera pris par le personnel en job d'été car même sa chambre est réquisitionnée. Le refuge est donc presque complet puisque il reste officiellement 2 places. Sachant que quelques tentes sont installées dehors. A table à 19h30 il y a une petite table de quatre français et deux immenses tables d'espagnols... Et je peux vous dire qu'ils se sentent chez eux. Ça ne parle pas un espagnol, ça hurle, et même au téléphone ça hurle et ça met le haut parleur pour que tout le monde en profite... Du coups j'espère qu'ils ne vont pas nous faire une troisième mi-temps sinon je suis pas couché. L'orage lui a commencé à se manifester. Finalement la nuit aura été bonne c'est sûr à deux dans la pièce au lieu de 12 dans une chambre. L'orage par contre va se déchaîner en pleine nuit.
Petit déjeuner, même table que la veille, et côté frontalier on est déjà au max du volume... 8h00 je prends le large. On est vraiment dans une partie montagne. Toute la matinée ce sera sous le signe du minéral. Pas de verdure, pas de brebis, vaches. D'ailleurs le premier kilomètre avalé me voici en tête à tête avec Mme la marmotte, une jolie rencontre. Les jambes sont bien là et même s'il faut faire attention le premier passage à 1920m, la station de télésiège est l'occasion de discuter avec un couple en rando pour la matinée. Cette fois direction le Pas de l'Osque (le point initialement prévu la veille). J'avale les pierriers et me voici à me hausser pour glisser dans cette interstice géante. La main courante sous forme de câble est tout de même la bienvenue avec mon sac. Quelques minutes pour prendre le pouls des choses, s'en mettre dans les mirettes et s'est parti pour la descente. A nouveau jusqu'au Pas d'Azuns c'est un régal. Le GR passe par la cabane du cap de la Baïtch dominée par le pic d'Annie puis file vers la cabane d'Ardinet. Ce sera en contre-bas que je vais faire ma halte repas vers 13h00 avec dans le dos un torrent et devant moi surplombant la cabane, les orgues de Camplong. Bref une très belle demi-journée visuellement. La suite sera moins attrayante, il faut rejoindre le village de Lescun. Une descente en dent de scie d'ailleurs, et montée de 5m, descente de 3m tout cela parfois avec le retour de passages plus qu'humides sous cette forêt de pins qui aura le mérite de passer le midi solaire au frais. Petite halte au refuge d'Abérouat puis de nouveau l'enfer pour atteindre Lescun par un sentier défoncé... Une fois le village passé je décide de stopper au "camping" situé à 3km du point final. En fait l'établissement est en travaux, donc c'est free bien orienté avec eau, WC et électricité alors "Bingo". Et pour couronner le tout les orages ne semblent plus de la partie.
Météo soleil une bonne partie de la journée avec quelques nuages.
Départ du refuge Jeandel 08h00
Arrivée au camping Le Lauzart 16h45
Données GPS :
Distance 17,9km (219,2km)
Dénivelés +768m -1543m
Herbergement au camping Le Lauzart (actuellement fermé pour travaux) après Lescun 64490
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