La nuit, et le réveil je vais dire. Tout d'abord la cabane d'Eliet est orientée plein Est pour la porte et la fenêtre du "grenier" le tout donc à presque 1700m. Dans ces cabanes le grenier fait surtout office de dortoir. Je vais donc préparer "ma suite" avec le matelas dans l'axe de la fenêtre à même pas un mètre et garder volets et fenêtre ouverts (grand luxe ici). En me couchant j'ai donc la vue sur une des vallées avec quelques villages. Oui il faut dire aussi que la fenêtre est à 10cm du sol. Je m'endors tôt et rapidement sachant très bien que cette nuit je vais sortir de l'état comateux... Vers une heure, me voici transformé en chouette, yeux grands ouverts à contempler ma vue. Impossible de prendre une photo c'est bien dommage mais voilà comment je peux décrire la recette : prenez une vallée d'où sont éclairés quelques villages... Ajoutez un lever de lune rouge à faible hauteur et le tout parsemé d'une voûte étoilée sur fond de montagnes... Du régal une fois de plus dans une cabane bien placée. Bon 7h10 il est temps de se lever et ranger le sac et de décoller. Recomplétement en eau, même si le tuyau soufflote (il est percé), le plein est vite fait. L'étude carto montrait deux possibilités, je vais prendre celui qui chemine à flanc de montagne sur ma droite qui sera je pense plus visuel que celui qui plonge (grrrrr) sur un parking au bout d'une route pour remonter au col ensuite. Je ne vais donc pas passer à l'étang de Bethmale mais ce n'est pas grave. Le cheminement est agréable même si parfois un peu technique il est aussi utilisé par des randonneurs et familles qui veulent de rendre à l'étang d'Ayes depuis le col. Bon faut tout de même envoyer car avec des petits comme je l'ai vu ce matin le retour va être long... j'arrive au col de la Core a 1400m il est 10h00. Pas mal de monde ici sur le parking car il est le point de départ de nombreuses randonnées. Moi je stationne le temps de cumuler pause et rendez vous téléphonique pour la prochaine journée blanche à Aulus qui se décale donc un peu. Cela me laisse le loisir de prendre du temps sur cette partie du trajet (Je devais y arriver demain soir initialement). En route vers le refuge de la ferme et gîte Esbints. Une descente assez agréable entre forêt et petites prairies en passant par la cabane de Tariolle. J'en profite pour une mini pause à l'ombre fraîche de cette très belle cabane bien équipée ! Je reprends mon sac et zou j'arrive à Esbints vers midi passé. J'hésite à passer le pas et finalement le propriétaire est juste au dessus. On papote et me dit "pas de soucis montez il y a de quoi se rafraîchir, de l'électricité et même de quoi de ravitailler. Je me dis qu'une bonne pose c'est pas de refus. Le gîte est sympa, frais et ici on puise ce que l'on veut et on règle en fonction du tarif marqué ou de sa convenance en fonction si l'article est en tarif libre. Un boite de sardine, un litre de jus de pomme maison et une tablette de chocolat au lait plus tard je suis avec mes provisions le ventre plein. Je règle et zou vers 13h30 Retour sur le sentier. Objectif : Aunat à 800m d'altitude, donc encore un peu de descente. Je passe sur la route et machinalement mon regard se porte à gauche côté falaises et arbres. Je note la présence de fils de soie et au bout vous savez la petite chenille verte que l'on trouve parfois en se promenant. Hé ben se sont des centaines de chenilles pendues dans le vide attendant de beaux pare-brise... Je continue ma route puis vient enfin le sentier, alors quand je dis "enfin", à cet instant je regrette ce terme, mais sur le moment le bitume renvoie trop de chaleur et surtout la route ne mène pas au bon endroit. La pente continue jusqu'à une petite passerelle que je passe sans aucune difficulté. C'est après que cela c'est compliqué !!!! Genre forêt hanté comme dans je ne sais plus dans quel titre il passe à travers les toiles d'araignée (je compte sur toi lecteur pour nous rafraîchir la mémoire). En attendant vous devez vous dire "Ça y est il délire encore". Que nenni ! Des centaines non des centaines de milliers de fils tendus sur bien plus de la largeur du sentier avec ces petites chenilles au bout sur toutes les hauteurs ! Une invasion, après quelques mètres je me demande si je ne me suis pas trompé, non non je suis bien sûr le GR, et le temps de faire le point déjà une dizaine de chenilles sont sur moi. En plus la sensation de tous ces fils me rend dingue. J'utilise mes bâtons en mode essuie glace pour progresser (c'est le bon terme). Heureusement c'est plat. Mais les bâtons ne suffisent pas, enfin ils ne sont pas efficaces. J'opte pour une branche d'arbre de près de deux mètres pour nettoyer le passage alors que sur mes bâtons remontent des dizaines de chenilles. Il me faudra combattre durant 800m (mesurés sur mon application entre ma balise et là passerelle) pour sortir de la forêt maléfique. Mais il me faudra bien plus de temps pour évacuer encore quelques chenilles planquées sur le sac et sur mes vêtements. Bref il est 15h30 et j'avoue que l'idée l'une bonne douche au gîte me laisse avaler rapidement les quelques centaines de mètres qu'il faut pour y accéder.
Météo : beau jusqu'au col puis couvert et lourd
Départ de la Cabane d'Eliet 07h45
Arrivée à Aunac 15h20
Données GPS :
Distance 13,2km (588,6km)
Dénivelés +412m -1228m
Altitude: 810m
http://maps.google.com/maps?q=loc:42.85132058704584,1.1743835421973052
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