76ième randonnée (n'oubliez pas vous pouvez agrandir les photos en cliquant dessus) :
Comme bien souvent tout est parti du coups de tête ! Il est trois heures du matin est une insomnie se pointe, pas moyen de lutter. Une rasade d'eau fraîche et me voici sur internet à regarder les dernières publications sur les réseaux sociaux auxquels je suis abonné. Après quelques minutes je tombe sur une publication annonçant un programme des plus alléchants pour le randonneur partageur que je suis. Une invitation à randonner dans le Vaucluse dimanche prochain. Fichtre j'en ai l'eau à la bouche, et cela ne va pas améliorer mon insomnie car dans ma tête les plans les plus fous se succèdent sans compter les options qui vont avec. Il faut se rendre à l'évidence, beaucoup de contraintes. Allez je me lance, qui ne risque rien n'a rien.
Au final cette 76ième randonnée affichera un compteur de 18,6km et 670 m de dénivelé positif et négatif sous un soleil radieux (si si Raphaele, c'est un orléanais, et non un parisien qui te le dit...).
Acte 1 : Le déclenchement de l'affaire,
Acte 2 : La prise de contact,
Je lance une missive via la messagerie internet, on verra bien... Ce n'est pas tout mais nous ne sommes que jeudi matin (très tôt) et me reste encore deux jours de travail alors il sera judicieux de faire venir le marchand de sable... Six heures quarante cinq il est temps de se lever. Avant de retrouver un autre camarade pour un départ à pied vers le bureau, je décide de doubler la missive par un courriel afin d'assurer les arrières. Il est temps de prendre la route. Après 12 km à pied l'arrivée au bureau est teintée de points positifs. Mes contraintes ne semblent pas un obstacle car je fini même par être invité pour partager cette randonnée ! Que la fin de semaine sera bien longue... Au fur et à mesure du temps les différents accords et points de détails sont validés et vendredi matin tout est calé.
Acte 3 : L'excitation, le voyage,
On a beau avoir 46 ans, lorsque l'on a vraiment envie de faire ce qui vous passionne avec des gens que vous admirez on redevient un véritable gosse excité comme au second départ de son camp de jeune ! Nous sommes samedi matin cela fait deux heures que je tourne en rond tel un fauve en cage! Le train n'est qu'à 11h23 et tout monde dort encore. Le sac est contrôlé une vingtième fois quand l'escalier se met à faire savoir que quelqu'un descend. Mon épouse me rejoint dans la cuisine et elle saura rapidement jauger de mon état du fait des nombreux allers retours entre le salon, la véranda et la cuisine. La suite de la journée sera une succession de trajets plus ou moins longs. Le premier consistant à rejoindre la gare des Aubrais et en ce jour de croisement sur les routes il faudra utiliser les chemins de travers pour y arriver sans encombre. A la gare j'en profite pour retirer les billets du retour car le train est arrivé renonce avec 5 minutes de retard. Je laisse ma fille et mon épouse sur le quai pour rejoindre la capitale. Arrivé à l'heure et profitant de l'accès latéral qui facilite le déversement du flot de voyageurs vers la gare de Lyon je suis rapidement sur le quai A pour embarquer dans le train suivant. Du moins c'est ce que je crois car après plus de cent mètres je trouve le TGV bien long et surtout : impossible d'accéder dans le train alors que je vois des voyageurs confortablement installés. Mince le quai A est de l'autre côté ! Hé bien court maintenant mon petit... Quelques secondes plus tard je suis assis à rire encore de cette course... Le train me déposera quelques heures plus tard à Lyon où les nuages gris sont partout autour, les routes sont complètement détrempées ! C'est quoi cette météo ? Quelle angoisse...
Acte 4 : Mon hôte,
Qui est mon hôte, celui que je n'ai pas encore nommé ? Il s'agit de David Genestal, un rando-partageur comme il se défini lui même ! Cela fait quelques années que je côtoie David de façon virtuelle, notamment entre la lecture des ces livres sur la traversée des Pyrénées mais encore plus au travers de la traversée de l'arc Alpin mais aussi via internet. J'avais eut l'occasion de le rencontrer au salon de la randonnée sur Paris en mars 2012. Une rencontre éclair où nous avions tout de même trouvé un peut de temps pour taper la discussion autour d'un verre. C'est chez David qui m'a invité en toute simplicité que je vais poser mes grolles le temps d'une randonnée.
J'ai le temps de faire au moins une petite géocache en arrivant car son emploi du temps l'empêche de venir me chercher avant 19h30. Direction le rocher de Pierrelatte pour y déloger la fameuse boîte. Quelques photos et hop je me prélasse car le temps est plutôt lourd à la limite du menaçant pour tenter une autre cache. Retour sur le point de rendez vous et quelques minutes plus tard un "Ho le touriste !" me sort de ma léthargie... Une poignée de main et nous voilà en route pour son appartement. Inutile de vous dire que la soirée sera fructueuse dans les deux sens. Le contrôle de la météo nous fera mettre les effets de pluie dans les sacs car cela se dégrade par rapport aux prévisions initiales mais nous ne somme pas en sucre ! On discute randonnée et géocaching car partageurs, on déverse sur l'autre nos connaissances. Le repas est terminé, celui de demain midi est prêt et il faut bien se reposer cette nuit car demain sera un autre jour. Comme la nuit va être bonne !
J'ai le temps de faire au moins une petite géocache en arrivant car son emploi du temps l'empêche de venir me chercher avant 19h30. Direction le rocher de Pierrelatte pour y déloger la fameuse boîte. Quelques photos et hop je me prélasse car le temps est plutôt lourd à la limite du menaçant pour tenter une autre cache. Retour sur le point de rendez vous et quelques minutes plus tard un "Ho le touriste !" me sort de ma léthargie... Une poignée de main et nous voilà en route pour son appartement. Inutile de vous dire que la soirée sera fructueuse dans les deux sens. Le contrôle de la météo nous fera mettre les effets de pluie dans les sacs car cela se dégrade par rapport aux prévisions initiales mais nous ne somme pas en sucre ! On discute randonnée et géocaching car partageurs, on déverse sur l'autre nos connaissances. Le repas est terminé, celui de demain midi est prêt et il faut bien se reposer cette nuit car demain sera un autre jour. Comme la nuit va être bonne !
Acte 5 : Faut y aller les gars maintenant !
Jour J, nous y voilà et croyez moi pas question de reculer ! En plus en se levant à sept heures le ciel est avec nous ! Un immense ciel bleu nous invite à prendre le petit déjeuner sur le terrasse... On refait le point, les sacs sont fermés et en route pour découvrir les combes du Vaucluse !
Une heure trente plus tard nous sommes pile poil à neuf heures trente au point de départ de la randonnée ! Non loin du château privé de Murs. Et ce même en oubliant le GPS "papier" où David avait inscrit l'itinéraire (cet homme est une boussole) ! Sacs sur le dos nous entamons cette rando pour rejoindre le bas de la combe de Vaumale.
Départ du parking altitude environ 500M. Quelques visiteurs tentent de rejoindre le château de Murs qui est privé. Les parties les plus anciennes de se château date de 1004 et servait plus à cette époque de caserne fortifiée que de château. Mous empruntons le GR de Pays : Tours des Monts de Vaucluse pour passer les Calamels. On passe le lieu dit lorsque David me demande où est la première cache ? Pas très loin, enfin c'est ce que je pensais mais en faisant le point topo, nos discutions nous ont dévier de notre but... Ha ils sont beau les randonneurs du dimanche, 1,6 km et déjà plus sur le bon chemin. On rebrousse les cent mètres et nous voici arrivés à la première cache. Je signe le logbook sous les yeux de David qui en profite pour faire quelques photos.
Nous reprenons notre chemin, il descend tranquillement lorsqu'un cairn attire notre attention, on sait devoir tourner à gauche alors go... Mais alors que nous sommes en pleine discussion sur la Sologne, je me dit qu'une cache manque à l'appel et normalement elle devait être faite avant de tourner ! Bingo, troisième kilomètre et seconde erreur topo, le cairn a été trompeur. Demi tour, heureusement une fois de plus il nous faut rebrousser chemin sur moins de cent mètres... Allez on se concentre et après la cache nous continuons pour enfin trouver le chemin qui doit nous mener peu après le début de la combe de Vaumale. Avant d'y arriver une nouvelle inspection et nous délogeons une nouvelle boite.
Nous reprenons notre chemin, il descend tranquillement lorsqu'un cairn attire notre attention, on sait devoir tourner à gauche alors go... Mais alors que nous sommes en pleine discussion sur la Sologne, je me dit qu'une cache manque à l'appel et normalement elle devait être faite avant de tourner ! Bingo, troisième kilomètre et seconde erreur topo, le cairn a été trompeur. Demi tour, heureusement une fois de plus il nous faut rebrousser chemin sur moins de cent mètres... Allez on se concentre et après la cache nous continuons pour enfin trouver le chemin qui doit nous mener peu après le début de la combe de Vaumale. Avant d'y arriver une nouvelle inspection et nous délogeons une nouvelle boite.
A début de ce quatrième kilomètre nous entrons dans la combe à une altitude de 340m. De suite l'air y est plus frais. Et c'est bien à l'ombre que nous allons remonter avec quelques passages un petit peu techniques. La rosée est encore bien présente et permet parfois de rafraîchir encore un peu plus les vêtements. Parfois le pantalon sera complètement trempé, mais la montée reste agréable et les boites s’en chaines même si deux vont nous faire tourner en bourrique.
Ha qu'il fut difficile à trouver cet arbre si caractéristique !!! Il est midi lorsque l'on arrive prés de ce piton qui s'élève vers le ciel. Je loggue et David s'amuse dans la faille pour prendre quelques photos d'un peu plus haut. A 13h nous sortons de cette combe aussi bien amusant que rafraichissante et après ces 6,3km on décide de faire la pause déjeuner ici à l'intersection avec un GR911 à 460m d'altitude. Je pose ma chemise humide pour un semi séchage et nous prenons le temps de déjeuner.
On reprends notre chemin, et comme jamais deux sans trois alors que je trouve la montée bien trop raide par rapport à ce qui devait se faire je fais un petit point topo. Mes doutes étaient fondés on est complètement à l'Ouest mon ami !!!! (dans les deux sens du terme). On redescend et cette fois on rattrape la bonne sente. Plus large la combe de la Roquette n'est pas technique au sens "rochers" et autres obstacles, mais c'est un véritable faux plat de 3,3 kilomètres. Heureusement l'ombre est là. Nous avons calés notre rythme et le binôme ne marquera aucune halte pour cette ascension. C'est sûr cela change du Loiret, mais pas question de lâcher. Ici pas de discussion on se concentre sur la respiration. Je tente bien parfois d'apercevoir le haut de cette montée mais rien n'y fait ! "Cela ne s’arrêtera donc jamais 'combe' de malheur...". La route est proche et finalement le point presque culminant de cette randonnée se montre enfin. Vive la pause et les fruits secs. J'avoue moi aussi je suis "sec" après cette montée, mais ce n'est pas le cas de ma chemise... J’ôte cette seconde peau pour l'essorer devant les yeux étonnés de David, on éclate de rire tous les deux surtout lorsqu'il me faut replacer cette peau froide...
Depuis les ruines de la grande Blasque, jusqu'à la fontaine de la Bouisse nous allons en passant au travers d'autre combes profiter de la descente douce même si parfois quelques petites remontées se glisseront sur notre chemin. L'appel d'une belle piscine en contrebas nous ferra délirer sur des scénarios plus loufoques les uns que les autres où se mêlent coups de fusils et requins. Hé oui les deux remontées d'outre tombes combes laissent des traces... L'arrivée à la fontaine où de l'eau fraîche (elle au moins) s'écoule dans deux grands bassins où des poissons rouges et têtards se pavoisent, fera l'objet d'une halte bien méritée.
Les bouteilles d'eau sont remplies et mon crâne presque chauve sera réfrigéré sous la mitraille de mon compère. Allez dernières lignes droites plus que deux kilomètres avant de retrouver le château. Nous passerons tout de même avec l'impression de gêner dans un chemin qui nous conduit à traverser un gîte où se prélassent toute une famille dont certains enfants nous regardent comme si l'on venait d'un autre monde... Dernière montée aussi cette fichue route de bitume dont on voit le haut qui semble nous narguer "allez petits randonneurs...".
L'arrivée au château vers 16h20 pour une dernière cache, sera le point final de cette superbe randonnée. On retrouve la voiture pour laisser derrière nous ce endroit génial où les cigales nous aurons accompagnées toute la journée.
Acte 6 : La fin,
La combe est parfois étroite...
Ha qu'il fut difficile à trouver cet arbre si caractéristique !!! Il est midi lorsque l'on arrive prés de ce piton qui s'élève vers le ciel. Je loggue et David s'amuse dans la faille pour prendre quelques photos d'un peu plus haut. A 13h nous sortons de cette combe aussi bien amusant que rafraichissante et après ces 6,3km on décide de faire la pause déjeuner ici à l'intersection avec un GR911 à 460m d'altitude. Je pose ma chemise humide pour un semi séchage et nous prenons le temps de déjeuner.
Certains passages sont "techniques"...
On reprends notre chemin, et comme jamais deux sans trois alors que je trouve la montée bien trop raide par rapport à ce qui devait se faire je fais un petit point topo. Mes doutes étaient fondés on est complètement à l'Ouest mon ami !!!! (dans les deux sens du terme). On redescend et cette fois on rattrape la bonne sente. Plus large la combe de la Roquette n'est pas technique au sens "rochers" et autres obstacles, mais c'est un véritable faux plat de 3,3 kilomètres. Heureusement l'ombre est là. Nous avons calés notre rythme et le binôme ne marquera aucune halte pour cette ascension. C'est sûr cela change du Loiret, mais pas question de lâcher. Ici pas de discussion on se concentre sur la respiration. Je tente bien parfois d'apercevoir le haut de cette montée mais rien n'y fait ! "Cela ne s’arrêtera donc jamais 'combe' de malheur...". La route est proche et finalement le point presque culminant de cette randonnée se montre enfin. Vive la pause et les fruits secs. J'avoue moi aussi je suis "sec" après cette montée, mais ce n'est pas le cas de ma chemise... J’ôte cette seconde peau pour l'essorer devant les yeux étonnés de David, on éclate de rire tous les deux surtout lorsqu'il me faut replacer cette peau froide...
Une vue impressionnante.
Excavation naturelle...
Les bouteilles d'eau sont remplies et mon crâne presque chauve sera réfrigéré sous la mitraille de mon compère. Allez dernières lignes droites plus que deux kilomètres avant de retrouver le château. Nous passerons tout de même avec l'impression de gêner dans un chemin qui nous conduit à traverser un gîte où se prélassent toute une famille dont certains enfants nous regardent comme si l'on venait d'un autre monde... Dernière montée aussi cette fichue route de bitume dont on voit le haut qui semble nous narguer "allez petits randonneurs...".
GR et PR, oui mais en bord de route...
David et la croix occitane.
Acte 6 : La fin,
Toutes les bonnes choses ont une fin, alors inutile de m'étendre sur le reste de mon trop court séjour dans cette région. Ce dont je suis sûr c'est d'avoir passé un excellent moment et en plus de ma famille qui supporte ces absences, je tiens à remercier David pour cette invitation et ce partage.
ID2Rando et Carnets de Rando à Murs.
Carte de la randonnée
Loin de Paris, magnifique rando et descriptif donnant envie. Après avoir lu le texte, j'ai l'impression d'avoir effectué la rando. Un vrai récit d'écrivain journaliste, bien vu.
RépondreSupprimerBravo à David et Hervé, continuez.
Merci Parcoureur ! Beaucoup de plaisir lors de cette randonnée alors je voulais un récit des plus proche...
SupprimerCe soir ai ^pris le temps de regarder enfin tes récits et je tombe sur celui fait avec David!! Morte de rire je suis car je vois les scènes surtout le connaissant! Merci en tous les cas à toi d'avoir parcouru tous les kms en train etc.. pour pouvoir le retrouver avant qu'il ne parte. Superbes photos vues et je suis comme vous à éclater de rire quant à ta chemise essorée !!!:))))))))))))) dommage je n'ai pu participer car on aurait fait un fameux trio!!! juste que tu as du avec tes géocaches le troubler et bien fait si tu l'as fait tromper!!! :)))))))))))))))) lol^^^^^ pas pour rien car du coup comme moi çà l'a branché!
RépondreSupprimerHeureuse que tu aies pu enfin faire cette rando en réel même si les efforts consentis ont été tout en ton honneur après tes nuits blanches et ta fatigue du voyage :) Heureuse pour toi comme pour lui qui avait effectivement demandé mais comme jamais personne se dit libre! je te dis MERCI car cela prouve que lorsqu'on est mordu et bien rien ne peut arrêter. la machine..... (juste à savoir que pas facile pour l'avoir sur quoi que ce soit maintenant!!! plus de tel plus rien je suis toujours dans l'attente!
Bravo à toi à lui et je commenterai lentement au fur et à mesure car pas évident pour moi actuellement. Bises !!!! :) ♥
Merci Annie ! On dira que tous les éléments étaient pour une fois réunis pour ce rendez-vous soit des plus "intense"...
SupprimerBien content d'avoir partagé cette belle journée.
Bises.