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Mai 2025, aprés une petite pause, je suis ravi de vous annoncer la reprise de mes publications sur ce blog ! Restez à l'affût les articles remontent le temps, 2022 est à jour...
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Alors "Grolles aux pieds, sac sur le dos et en avant compagnons..."

lundi 17 mai 2021

Bious Artigue et les lacs d'Ayous et son refuge

Et voilà une rando plein cœur !

Ce matin départ du HQ, le temps n'est pas si top que cela. On s'attendait à mieux mais qui sait avec le changement de secteur. On fait trente mètres et zou : et si on fermait le HQ à clé ? Ca commence bien. On quitte la zone et on file sur Laruns, une route que l'on commence à connaitre. Une fois passé le village on s'enfonce un peu plus en direction de Gabas. Petit point de contrôle carto histoire ne pas se louper. On grimpe dans les méandres qui nous mène au parking du lac de Bious Artigues. Naturellement j'ai depuis Gabas remonté le fil du GR10. Quelques voitures sont sur le parking mais heureusement pas la grande foule. On s’équipe et voila il est 10h30 nous sommes à 1417 mètres d’altitude et on doit rejoindre le refuge d'Ayous a 1980 mètres. Le retour est envisagé par le GR108 en fonction.

On remonte donc le GR que j'ai parcouru il y a trois ans on laisse le lac de Bious Artigues sur la droite et on rejoint le pont d'Ayous par le chemin cimenté. On laisse le pont de Bious et on s'enfonce dans la forêt. A 11h40 on passe a 1715 mètres d’altitude non loin des cabanes du col long d'Ayous.

La montée continue tandis que les nuages sont toujours présents sur les hauteurs. Il y a bien des tentatives d’ensoleillement mais cela reste timide. A 12h15 on dépasse le lac Roumassot pour passer devant les deux cabanes dont la rénovation se termine. Le bouillon des cascades que l'on doit longer nous enchante. On passe le petit lac de Miey et quelques flocons de neige nous accueillent. Dernier coup de collier pour arriver enfin au lac Gentau, quel panorama ! La neige est encore un peu présente et il faudra même faire quelques pas avant d'arriver au refuge. Le ciel depuis notre arrivée à ce dernier lac a tendance à se dégager. Il est 13h00 et nous voici au refuge. Avant de se poser je constate que la boucle pour le retour vers le GR108 ne sera pas réalisable. Il reste des névés pour poursuivre le tour alors on redescendra par le même chemin. Du coup on va pouvoir prendre notre temps ici.. Le ciel continue de se dégager même si le pic de Midi d'Ossau alias Jean-Pierre continue de jouer à cache-cache. On mitraille déjà le site, on déjeune et après une trentaine de minutes le soleil se fait de plus en plus radieux.

On décide d'aller se poser dans la prairie devant le refuge, il y a très peu de monde autant en profiter. Maintenant les photos sont de rigueur ! Le ciel est quasiment bleu, seuls quelques petits résidus de nuages passent encore devant Jean-Pierre. On est tellement bien ici, peut importe où l'on tourne la tête notre cœur lui est regonflé à toc. Il sera difficile de se dire qu'il faut redescendre. À 14h45 finalement on quitte le site à regrets. On sait ce qui nous attends pour la descente, entre pierres et chemin gras mais aussi les randonneurs qui montent à leur tour. Maintenant que le ciel est bleu j'en profite pour mitrailler encore JP, les cascades…
On sera de retour à 16h45 au parking… Quelle descente, mais quelle journée ! Une randonnée prise en plein cœur… Une de ces randonnées qui laisse des traces.

Article mis en ligne en juin 2025





























La promenade des vautours au dessus de Béon

18h30 et à peine les pieds sortis des grolles que les vêtements filent sur l'étendoir et les tickets sont pris pour la douche sans oublier de vider le sac. Comment ça je vais vite en besogne ? Ha oui je vois ce que vous voulez dire... Mais elle est où la rando ? Bon d'accord puisque vous le demandez revenons en arrière..

Vendredi et samedi alors ? Ce fût le temps de s'adonner à quelques visites pour normalement faire relâche après les trois premiers jours de rando et de préparer aussi le changement de HQ. Objectif presque réussi côté relâche de dénivelé mais tout de même à chaque fois presque 10km de parcours entre le Nord de Pau et Oloron. Maintenant le nouveau HQ est investi il faut commencer a regarder autour et notamment composer avec la météo.
Retour donc au jour J ! Ce matin après un réveil plutôt lent et indécis une escapade géocaching est montée vers Laruns, cela devrait aussi permettre de prendre la météo en live. Sur site les nuages sont hauts dans le ciel gris ce qui laisse présager d'une potentielle rando-GC dans le coin. En effet la météo doit s'améliorer mais à compter de demain. Je garde donc les incontournables du coin pour plus tard.
Retour au HQ, repas, zou, le sac est bouclé, grolles aux pieds, en route pour Béon, un petit village au bord du gave de l'Ossau. Une sortie qui nous doit mener dans la réserve naturelle de la vallée de l'Ossau avec une dizaine de géocaches le long de cette montée.
14h00 la voiture est verrouillée sur le parking du site "La falaise des vautours" (alt, 430m). Le site est actuellement fermé. Ce matin une douzaine de vautours survolait les hauteurs de Laruns, un peu plus au Sud. Tournoyant dans le ciel gris à rechercher eux aussi leur déjeuner.
La traversée du village est rapide et il faut vite se mettre en chauffe car dorénavant plus de plat, tout ne sera que montée. Le chemin emprunté est une piste carrossable interdite à la circulation autre que celle des habitants et qui zigzague sur le flan de la montagne dégageant la vue sur les deux villages en face de l'autre côté du gave. Il s'agit de Bielle et un peu plus haut Bilhères qui d'ailleurs joueront durant toute la rando à cache cache avec les nuages qui investiront la vallée. Il faut savoir que cet itinéraire est appelé "promenade des vautours", notez que cela aura son importance plus bas.
Durant la montée la météo se montre parfois capricieuse avec de petites ondées qui me forceront à mettre le puncho. Au hasard d'un virage je marque l'arrêt, quelque chose un peu plus haut a attiré mon regard... Un izard ! Le voici qui nous observe tandis que l'on recule un peu pour mieux le voir. Quelques secondes et hop le voici qui file se cacher...
La montée continue et les vaches maintenant sont autour avec leur cloches qui tintent à chaque bouquet d'herbe arraché. On sera contraint de couper entre deux virages pour contourner un peu le troupeau. Finalement on arrive sur le col à 1075m d'altitude il est 16h30.
Il faut reprendre le même chemin pour redescendre, du coup on retrouve nos vaches dont deux veaux d'ailleurs veulent absolument leur ration de lait. On passe tranquillement en flattant les mères qui nous observent. La descente laisse bien voir le chemin parcouru pour monter. A nouveau quelque chose attire l'œil ! Mais cette fois c'est un squelette, celui d'une vache ou d'un veau peut-être. En tout cas il est propre même si éparpillé, le déjeuner des vautours a eu lieu il y a quelques heures au plus un ou deux jours... Nous voici soudainement auto désignés inspecteurs pour tenter de comprendre ce qu'il s'est passé ! En tout cas ainsi va la vie... En tous vus le matin, pas vus l'après midi, on aura au moins vu leur nettoyage...
La descente continue inlassablement jusqu'à finir par revenir au parking vers 18h15. Le GPS annoncera 12,2km et un D+-730m.










jeudi 13 mai 2021

La passerelle d'Holzarté - pont d'Olhadübi

Hier soir on regarde un peu côté météo il y a peut-être une fenêtre hors de pluie le matin. Je vise la passerelle d'Holzarté que je connais bien, donc il est plus sage d'éviter de s'y rendre sous la pluie car le premier secteur est réputé voir signalé très glissant.

Hop au réveil le coup d'œil dehors, le ciel est presque entièrement bleu. Il n'en faut pas plus pour me mettre en joie. Activation du dispositif et bouclage du sac avec les casse-croutes. Habillage, grolles aux pieds et à 08h01 la barrière se lève telle les feux qui passent au vert pour un départ de grand prix. Zou en deux virages nous sommes en-tête. Les kilomètres défilent, il y en a peu mais quelques locaux me font savoir que je ne vais pas arriver le premier ! Enfin je ne sais pas où ils vont exactement mais ils n'ont pas le temps de lambiner derrière nous.
A l'arrivée à Logibar je signe le temps de 32 minutes 45... Tout ça à cause d'un arrêt sur un giratoire suite aux indications douteuses du GPS. Heureusement ma lenteur de déplacement a permis de voir que les panneaux eux étaient plus logiques. En tout cas les parkings visés sont fermés, le gîte n'est pas encore ouvert, nous voici donc sur le petit parking du départ au pont de la mouline, cela tombe bien finalement la voiture a l'embarras du choix nous sommes les premiers humains véhiculés sur le site.

Il est 09h50 quand les portes sont verrouillées et que la lecture des panneaux d'informations sont parcourus. Pour mémoire la passerelle d'Holzarté était fermée depuis de nombreux mois pour une remise en forme. En tout cas pas de mauvaises nouvelles, des recommandations de bon sens, le site est ouvert alors go go go...

Deux kilomètres nous séparent de la passerelle. Autant vous dire que ça grimpe et que l'avertissement lié aux pierres glissantes n'est pas à prendre à la légère. Heureusement le temps est avec nous même si le sol est humide. 200m de vertical et on voit au détour du dernier virage la passerelle qui relie les deux bords de l'étroit canyon creusé par l'Olhadoko erreka qui coule 180 mètres plus bas. Deux minutes plus tard il est temps de constater que le sol en bois présent il y a trois ans a été intégralement remplacé par des plaques métalliques. Un conseil les chaussures vont adhérer mais si vous chutez gare à vos mains vous allez y laisser des traces ADN... le gîte est je trouve bien plus présent avec ce nouveau sol, de toute manière on est pas là pour faire les zozos ! Le temps de prendre les photos qu'un groupe arrive, on les laisse faire, je deviens même photographe pour immortaliser leur présence ici. On laisse tout le monde partir pour continuer à s'imprégner du lieux. On traverse et après quelques minutes de recherches on trouve un spot permettant d'immortaliser une petite trouvaille manquée en 2018. Bon 40 minutes de passées il est temps de reprendre notre rythme pour arriver vers 10h40 sur la fin des grimpettes violentes.
C'est parti dans les bois d'Holzarté, sur le flan de la montagne avec une pente douce. Après quelques minutes une odeur semble très présente ici ! Je la reconnais immédiatement, souvenir de mes recherches et cueillettes du muguet ou ce fameux ail des ours colonisait parfois la zone. Un rapide coup d'oeil et on s'aperçoit effectivement que le bois est complètement recouvert de cette plante. Je ne sais pas pourquoi on l'appelle ainsi mais je peux vous dire que si un ours dans le coin cherche à agrémenter son Mac-Randonneur avec nos deux carcasses dodues il a tout ce qu'il faut ici pour nous assaisonner à sa guise...
On file en douce donc jusqu'au pont d'Olhadübi avec de beaux passages de ciel bleu à travers les arbres. Ici l'eau ruisselle de toute part, elle coule voir courre vers le bas quand elle n'est pas stoppée dans une flaque. Les sons de toute cette eau qui passe dans la végétation quasi luxuriante est un bien doux chant à nos oreilles. Il contraste avec celui des ruisseaux qui eux se jettent avec fracas entre les rochers pour terminer tout en bas.
Nous voici sur le flan de l'autre versant toujours en légère montée puisque l'on doit atteindre l'altitude de 981m au croisement entre le GR10 et le PR qui retourne sur Logibar. Ce PR était d'ailleurs la déviation officielle du GR10 le temps des travaux de la passerelle. On profitera du panorama juste avant le col pour ne pas être en plein vent pour la pause déjeuner. Quatre vautours nous guettent du coin de l'oeil, décidément après l'assaisonnement à l'ail des Ours... il y en a bien un qui vient nous voir de plus près histoire de se faire une idée sur la qualité de la viande en déployant ces ailes magnifiques, mais le menu n'a pas l'air convaincant !
Il est temps de repartir, on laisse le GR10 monter sur la droite vers le cayolar d'Abarakia qui est lui à une altitude de 1200m.

Maintenant on attaque la descente jusqu'à Logibar soit 400 mètres mais si elle est douce je sais déjà que le final sera lui hard.
Le début s'opère facilement sur un chemin entrecoupé de plusieurs petits ruisseaux. Vers 13h15 j'ai comme un sentiment, celui d'avoir passé le quart de tour à gauche pour passer par les crêtes ! Un point topo est nécessaire et bingo on a dépassé de presque 200m le point. On entend pourtant les voix du groupe qui nous précède. Avons nous loupé le signal ? Les voix soudains nous semblent venir de la gauche alors qu'il y a peu elles venaient de la droite. Impossible de voir à travers la végétation. On s'interroge et au regard de la carte je vois qu'il n'est pas impossible qu'un nouveau tracé soit en place. Je fixe la prochaine source comme limite, si un sentier balisé part à gauche alors on rattrapera l'itinéraire.

Effectivement le balisage du PR reprend et avec lui l'indication de la déviation du GR10, ouf... un peu plus loin on sera stoppé par monsieur mulot qui en plein milieu du sentier grignote son déjeuner ! Implacable il fouille, mange et se délecte tranquillement devant nous. Je le mitraille avec mon smartphone... Je sais côté photo animalière entre les vaches, les moutons... Les vautours m'échappent et là j'en suis à photographier un mulot, oui un mulot ! Et alors à chacun ces victoires. Bon on file on a une méga descente à prendre.
On retrouve sur la carto le sentier indiqué initialement et nous voici sur la crête qui plonge vers Logibar, et je peux vous dire que plonger est le bon verbe. C'est beau, mais ça descend à ne pas voir le sentier en contre bas. Heureusement il ne pleut pas, d'ailleurs la météo aura une fois de plus permis d'admirer les panoramas, et la pluie restera au loin, visible parfois sur la fin du parcours à quelques kilomètres de là. La descente n'en fini pas, on se retrouve parfois même dans des escaliers. Devant nous trois personnes et parfois on en voit une qui glisse, autant vous dire que l'on tente de parer à toute glissade impromptue. Les dernières centaines de mètres sont extrêmement grasses, les "pas" sont remplacés par des "svoutches" avec parfois des figures de style qui forcent l'admiration. J'en viens même à me demander si on va pas finir en mode bobsleigh sur le sac à dos. Je crois que nos rires se sont entendus jusqu'en bas.

On arrive à 14h40 sur le parking qui déborde de voitures, soit 5h00 de marche avec le GPS en mode j'ai 1% de batterie, il aura tout de même la force de nous indiquer 13km et D+-740m.
On en aura une fois de plus, prit pleins les yeux...
























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